dimarts, 29 de novembre del 2016

La playa de Barcelona... a 15 grados

Todos los habitantes de Barcelona ya han ido a la magnífica playa de Barcelona durante el verano. Todos conocen el agua azul y caliente, el cielo lleno de pájaros y la temperatura de treinta grados durante el dia. Ya conocen la arena de color oro y la gran cantidad de gente dibujando. Yo no he tenido la oportunidad de conocer la playa durante el verano, aunque la he visitado durante el otoño. Una cosa completamente diferente, mucho menos conocida. Laura, Mariona, Adriana y yo fuimos el domingo pasado.

No os esperéis calor, llevábamos chaquetas y bufandas. Hacía mucho viento, suficiente para que los aficionados de Kitesurf decidieran ir en el agua a pesar de la temperatura fría. Su coraje nos permitió admirar las grandes velas de todos los colores bailar sobre el agua lleno de olas muy altas. Caminamos por la playa y las pequeñas tablas de madera, casi corriendo para calentarnos. Buscamos una tienda de crêpes, a petición de Laura, dirigiéndonos hacia el famoso hotel Vela, del cual los espejos reflejaban el sol medio oculto.  
En un instante, decidí tocar esas inmensas olas. Me descalcé y puse mis pies en el agua congelada del mar. El viento me daba en la cara y el agua en los tobillos. Fue un momento que nunca voy a olvidar.

Esto es la playa de Barcelona en noviembre o, al menos, como la viví yo. Es agua fría, bufandas y velas de Kitesurf un domingo por la tarde.

Élisabeth Galibois


divendres, 18 de novembre del 2016

Venise

Et c'est comme cela que je me suis retrouvée à Venise.

Venise, ce sont des petites rues étroites placées sans dessus-dessous formant un immense labyrinthe.
Pour nous, ce fut se perdre dans ces rues tantôt larges tantôt étroites à chaque déplacement.

Venise, ce sont des gelatos même lorsqu'il fait froid.
Pour nous, elles furent à la pistache et aux framboises.

Venise, ce sont des dizaines de langues différentes parlées dans les places publiques.
Pour nous, ce fut de l'espagnol avec un accent italien et beaucoup de rires.

Venise, ce sont les Ferrero rochers.
Pour nous, ce fut se partager des Kit Kat avant de s'endormir.

Venise, c'est observer la ville du haut de la tour de San Marcos.
Pour nous, ce fut de se boucher les oreilles le plus fort possible quand les cloches de la tour ont sonné cinq heures juste au-dessus de nos têtes.

Venise, ce sont ces magnifiques villages typiques que l’on rencontre un peu plus loin du centre-ville.
Pour nous, ce fut de tomber en amour avec l’île de Burano, ce petit village aux maisons multicolores. Et se dire qu'un jour, nous y achèterons une maison rose, bleue ou verte.

Venise, c'est admirer pendant des heures la Piazza San Marcos.
Pour nous, ce fut d'y danser.

Venise, ce fut d'écouter un merveilleux concert dans une toute petite église, ce fut de sortir de notre hôtel un matin et de voir que la rue était inondée, ce fut de franchir inlassablement les petits ponts de pierres en admirant chacun d'eux et d’observer les étoiles se réfléchir dans le Grand Canal à la nuit tombée.

Venise, maintenant pour moi, ce sont des souvenirs impérissables d’un voyage tout sauf triste.

Élisabeth Galibois


Le Grand Canal de Venise! 



 L'île de Burano


La ville vue de haut!  


 El Palacio Ducal 


La basílica de San Marcos

dilluns, 14 de novembre del 2016

Como sobrevivir a la fiesta de otoño

Si estáis en Sant Esteve de Palautordera durante la última semana de octubre, vais a disfrutar  de la fiesta de otoño que se celebra en el pueblo cada año. Yo he tenido esta suerte. Aquí algunos consejos para ayudaros.


En primer lugar, buscad buenos amigos con quien disfrutar el fin de semana. Para mi fueron Mariona, Estel, Míriam, Laia, Núria, Marçal, Nasar, Martí, Pol y muchos más.  

En segundo lugar, encontrad ropa adecuada: al principio hace frío, pero más tarde hace mucho calor. Lo más importante: ropa con la que podáis bailar toda la noche!

Una otra cosa importante es empezar el fin de semana descansado ya que esos días no vais a dormir mucho. Cosa que Mariona y yo no hicimos.

Ir lento comiendo dulces es otro consejo que puedo dar de primera mano. No os preocupéis, no os van a faltar!!

No buscar payasos la noche de halloween también me parece una buena idea. Ya que os arriscáis a encontrarlos...

Aprovechando que hablamos de halloween, mirar una película de miedo en una casa antigua y sin luz esa noche no es la idea más lista del mundo.

Finalmente, vigilad no quemaros vuestros dedos cuando coméis las deliciosas patatas en las paradas medievales con vuestras amigas. Si es el caso no os preocupéis, el momento y las patatas valen la pena.


Espero que estos pequeños consejos os ayuden a sobrevivir a estos intensos, pero seguramente extraordinarios, días de la fiesta de otoño.

Élisabeth Galibois




dimecres, 2 de novembre del 2016

Octobre, une lettre à la fois

O C T O B R E

Mais où est donc passé le deuxième mois de mon échange? Il est passé juste sous mon nez enrhumé, tellement rapidement que j’en ai à peine eu conscience. Il a disparu sous les lundis matins où nos alarmes n’ont pas sonné, sous les polvoróns, petits gâteaux espagnols, que nous avons engloutis, sous les parties de bowling et les photos dans les minuscules photobooth, sous les cours de piano toujours plus colorés et les grandes marches dans le centre-ville de Barcelone. Il a été soufflé vers je-ne-sais-où par le vent automnal qui s’est installé, comme un vieil ami, à Sant Esteve.   


C A S T A G N A S

Lorsque nous sommes entrés, le 31 octobre à l’heure du souper dans la maison de Daniel et Núria, il y flottait une odeur de châtaignes grillées. «La Castagna!», m’a annoncé Mariona. Je ne savais pas ce que c’était et je n’aurais jamais pu deviner. Un festin de figues et de fromage frais, de charcuteries et pan con tomate, de panellets, petits gâteaux aux noix, et de châtaignes grillées au feu du foyer. Des châtaignes, des centaines de châtaignes. On en épluchait, encore et encore, et, comme des smarties, tantôt on les gobait tout rond, tantôt on les faisait durer dans notre bouche pendant toute une conversation. La Castagna, c’est de la délicieuse boustifaille, mais c’est aussi beaucoup plus. C’est une soirée où toute la famille est réunie et où on invite des amis pour rire et parler, pour manger et chanter, de ces soirées dont on a pas besoin de photos pour se souvenir.


T R A D I T I O N S

Les gigantes, immenses marionnettes qui paradent dans les rues.

La Sardana, danse traditionnelle où les grands-parents et les enfants dansent ensemble en un long cercle sur la place publique.

Les Ball de bastons, impressionnants spectacles de personnes dansant avec de longs bâtons de bois.

Les Castellers, effrayantes pyramides humaines d’une dizaine d’étages réalisées le plus rapidement possible.

Des costumes, des desserts, des chansons, des histoires et de l’histoire. Des gens pleins de vie qui organisent des fêtes et se rassemblent. Pour que chacun apprenne de l’autre. La Catalogne est une région riche de traditions, et cette richesse fait briller mes yeux à chaque fois que j’en suis témoin.


O H,  C O M M E   L A   N E I G E   A   N E I G É  …

Bon, d’accord, peut-être pas, mais peu s’en faut. Qui donc a affirmé avant mon départ qu’il faisait vingt-cinq degrés celsius à l’année en Espagne? … Moi, je l’avoue. J’ai donc dû aller faire un peu de lèche-vitrine et des achats à Barcelone pour quelques pelures, ce qui m’a fait découvrir Barcelone de nuit. Un tout nouveau monde. Des fontaines qui illuminent les places publiques. Les gens tantôt pressés, tantôt flemmards. Des édifices tellement hauts qu’on n’en voit pas la fin dans l’obscurité. Des boutiques de souvenirs, toujours ouvertes, avec leurs employés endormis qui s’efforcent de garder les yeux ouverts.

L’automne espagnol s’apparente à celui du Québec, en un peu plus fainéant. Tout va plus lentement, comme si on prenait le calendrier et qu’on l’allongeait comme un caramel mollasson. Les feuilles prennent leur temps pour changer de couleur, flâneuses. Le thermostat descend posément, nonchalant. La nature prends son temps, paresseuse, indécise ; elle ne cesse de changer d’idée. Un jour nous sortons nos lunettes de soleil, l’autre nous nous retrouvons avec un gros foulard enroulé autour du cou.


B U S C A N D O   A   A L A S K A

Avant mon voyage, ce n’était un livre que j’avais adoré lire en anglais, Looking for Alaska. Maintenant, il représente beaucoup plus : le premier livre que j’ai lu en espagnol! Trois cents pages de fierté. Trois-cent pages d’effort, de découragement, de rires, de pleurs, de recherche et de relecture, relecture, relecture. ¿No es fantástico?
L’espagnol, la langue dont j’ai toujours rêvé de babiller parce que les gens qui le faisaient en paraissaient toujours heureux, comme si sourire était nécessaire pour bien en prononcer les mots.
L’espagnol, qui m’a ouvert la porte à non seulement quatre cent millions de nouvelles personnes dans le monde, mais aussi à tant de cultures, d’opinions et de façons d’être. Parce que c’est cela, une nouvelle langue ; c’est beaucoup plus que de nouveaux mots. Ce sont de nouvelles personnes, de nouveaux peuples à la portée de tes doigts.


R I R E

Esto es lo que más hago!


E N   DI R E C T

C’est l’impression que j’ai, ici ; tout vivre en direct, sans générale, sans rediffusion. Sans que personne n’en soit averti, pas même moi. Chaque jour compte son lot de découvertes et de surprises, et j’improvise. J’improvise au milieu de toutes ces personnes, de ces nouvelles places, j’invente de nouveaux mots, j’agence de nouvelles couleurs, j’échafaude de nouvelles histoires… Je crée de nouveaux pas de danse, quoi! Je monte une longue chorégraphie au son des cloches de l’église de Sant Esteve. Une chorégraphie complétée environ aux deux-tiers où chaque mouvement est un nouvel étonnement.


Élisabeth Galibois