dilluns, 12 de desembre del 2016

Dernière activité de "tutoría" avant de partir... Le calendrier de l'avent avec des vraies chaussettes et des surprises grourmandes à l'intérieur! Vive la motivation!!





Merci te m'avoir fait découvrir cette expérience et de la partager avec moi. Quelle chance! Je te souhaite tout le bonheur du monde! Hasta siempre! (ta prof d'Education physique,français, tutoría... "multitask" :-D  )


Le groupe de Français




Gemma Pampalona

Hasta siempre, Eli! À bientôt, Eli!

Avant de ton départ, on a voulu organiser une petite boum en classe pour te dire merci et "à la revoyure!"





Voici la vidéo de tes copains... trop drôle!





Des émotions.... 


et quelques petites larmes...



Gemma Pampalona

dilluns, 5 de desembre del 2016

Deciembre : trois petites journées et ligne d'arrivée


La première journée de décembre, j’ai eu la chance extraordinaire d’assister à un concert au Palau de la Musica Catalana avec Daniel, Núria, Adriana et Mariona. Lorsque nous sommes entrés dans la salle de spectacle, Daniel m’a conseillé de fermer la bouche. Parce qu’elle était grande ouverte. Tant de cristal, de mosaïques, de sculptures de toutes sortes et de couleurs!! Des roses de pierre, de jeux de lumières, des inscriptions en mémoire de compositeurs. Non seulement la salle était magnifique, mais la musique l’était aussi. Violonistes, violoncellistes, pianistes, flûtiste, tous ces musiciens catalans m’ont prouvé une fois de plus que la musique est un langage universel.J’ai passé une soirée dont je suis très loin d’oublier.

La deuxième journée de décembre, j’ai dit au revoir à mes amies après ma dernière journée d’école. J’ai dit au revoir, à la prochaine, bonne chance, bon succès  et surtout merci de m’avoir accueillie à Nuria, Laia, Carla, Estel, Pol, Marti, Marçal, Nasar et à tous les autres. J’ai aussi dit au revoir et merci à tous mes professeurs de mon école ici, SES Can Record, qui ont toujours pris soin de faire leurs cours en espagnol pour moi et de s’assurer que je comprenne tout. J’ai remercié particulièrement Gemma, professeure de français et responsable de l’échange, qui s’est toujours occupée que tout aille bien pour moi et a toujours tout organisé pour que l’échange se passe comme sur des roulettes.

La dernière journée de décembre, la merveilleuse famille Graupera Clivillé m’a montré une dernière marque d’affection en se levant à cinq heures du matin pour me donner deux derniers becs sur les joues. Jan, Laura, Joanaina, Nuria, Daniel et Mariona, vous m’avez accueillie dans votre maison, votre vie de famille, vos histoires, vos débats, vos blagues et vos rires. Je vous en remercie du fond du coeur.

Et puis je me suis envolée. À la prochaine, Sant Esteve de Palautordera!

Tout le sable de mon sablier s’est écoulé, je reviens chez moi, rue des Hêtres. Dans environ un mois, on retournera ce sablier : ce sera le tour de Mariona de découvrir les couleurs d’un tout nouveau monde. Je lui souhaite bonne chance et bon courage, parce que c’est ce dont j’ai eu besoin au cours des trois derniers mois. J’essaierai d’être une jumelle aussi extraordinaire qu’elle l’a été pour moi : attentionnée, fidèle et à l’écoute. Le 11 septembre de cette année, un jour qui me semble si loin maintenant, j’ai mis toute ma confiance entre ses mains, et je m’en félicite, parce que nous sommes devenues des amies inséparables, toujours à rire et à apprendre l’une de l’autre.

Merci à tout mon petit monde de Québec qui m’a envoyé des lettres et à tous ceux qui ont demandé de mes nouvelles et qui ont suivi mes aventures, tantôt en français, tantôt en espagnol, ici. Chaque nouvelle de ma famille et de mes amis m’ont fait plus plaisir que ce que vous pourriez imaginer. C’est fou comment une lettre peut faire notre soirée lorsqu’on a un peu le mal du pays.

Merci à toutes les personnes qui ont fait de cette expérience ce qu’elle a été. Je vous en suis extrêmement reconnaissante.

Adeú!!


Élisabeth Galibois  

divendres, 2 de desembre del 2016

La gente de Sant Esteve

Viajar es ver nuevos sitios y aprender nuevas lenguas. Es descubrir nueva comida y nuevos paisajes. Pero también es conocer nuevas personas y aprender de ellas. Mi intercambio se termina en unos días, y antes de volver a Québec y dejar Sant Esteve de Palautordera, quiero agradecer a la gente que han hecho de estos tres últimos meses una experiencia extraordinaria. Ha sido lo que ha sido gracias a ellas. Estas personas me han dado la bienvenida en sus vidas y han compartido conmigo los colores de Sant Esteve.

Primeramente, gracias a los profesores de SES Can Record que me han enseñado con paciencia cada día y que han cambiado sus clases para hacerlas en castellano para mí. He aprendido mucho en vuestras clases. Os agradezco para haber sido simpáticos y agradables conmigo. Quiero dar las gracias en particular a Gemma Pampalona, profesora de françés y responsable del intercambio, que siempre ha estado aquí para mí y que lo ha organizado todo, del principio hasta el final, perfectamente.

En segundo lugar, gracias a todos los buenos amigos que he hecho aquí. A Núria, por todas esas risas. A Carla, por todas esas conversaciones de cada mañana. A Estel, por esos días (y noches!!) de compras, de danza, de charlas. A Laia por las clases de natación, y la de zumba, tant divertidas. A Aroa, Laia, los dos Pol, Clara, Nasar, Marçal, Martí y todos los otros por tanta alegría y bromas. Habéis compartido conmigo vuestras historias y vuestras vivencias en la escuela y fuera la escuela. Tengo recuerdos con vosotros que nunca voy a olvidar.

Gracias a los abuelos de Mariona, Daniel y Núria, por invitarme a su casa cada día después de la escuela, por una comida siempre deliciosa y tardes siempre muy agradables. Gracias por todas las cosas que me habéis enseñado, sobre Catalunya, Espanya y el mundo entero. Me habéis enseñado, especialmente, a vivir felizmente y me habéis dado, más que nunca, el deseo de viajar. Gracias por haberme hecho probar tantos platos típicos y por haber escuchado mis prácticas de piano no siempre melodiosas. He tenido mucha suerte de conoceros.

Gracias a la maravillosa familia de Mariona, por haber cuidado de mi durante esos últimos tres meses. No voy a olvidar todas esas tardes en el salón jugando a la figa, practicando el bottle flip challenge o cantando, a veces no muy bien, viejas canciones como Daddy Cool reemplazando la letra. He pasado tantos fines de semana divertidos con vosotros. Me habéis hecho descubrir sitios increíbles d’Espanya como Tossa de Mar, Montserrat, Barcelona y sus alrededores. Gracias a vosotros, Joanaina, Laura y Jan para darme la bienvenida a la calle Carles Buigas, número 4.

Gracias a Adriana, la tía de Mariona, por haberme hecho descubrir Barcelona. He tenido la suerte de explorarla no como una turista, sino como un habitante más de allí. He pasado días fantásticos en la ciudad gracias a ti, visitando el Parque Güell, la Sagrada Familia, el Hospital de Sant Pau, el Barrio Pescador, la playa de la Barceloneta, el Museo Picasso, el Parque de la Ciutadella y mucho mas sitios muy bonitos.

Y finalmente, gracias a ti, Mariona, por haber sido la mejor twin de todo el mundo. Durante todo el intercambio, nunca has dejado mi lado una vez. Nos hemos convertido en amigas más cercanas que lo que creía antes de hacer el intercambio. Hemos hecho tantas cosas juntas que nunca voy a olvidar. El dia que hemos corrido al supermercado en pijama porque queríamos chips de jamón para comer durante Anatomia de Grey. Las mañanas que hemos corrido para no llegar tarde a la escuela. Cuando hemos comprado Buscando a Alaska en catalán. Las veces a la confitería, comprando kinder buenos y chuches. Todos los viajes hasta Palau después de la escuela en bici, en patinete o a pie, hablando, siempre teniendo cosas a decir a la otra. Todas las veces que nos hemos ayudado mutuamente con los gorros de piscina. Todas las ensayos del duo de piano. Podría continuar durante un largo tiempo. Vivir contigo siempre ha sido agradable. Gracias por ser la persona cuidadosa, divertida, comprensible y de confianza que eres. Tengo muchas ganas de pasar otros tres meses contigo en Québec, y no podría haber soñado con una mejor persona con quien vivir mi experiencia. Gracias para todo!!

Élisabeth Galibois

Noviembre : Épuisée mais ravie

Le dernier tiers mais non le moindre. Un mois, quatre semaines, trente jours. Sept-cent-vingt heures qui ont passées comme une poignée de celles-ci. Quelques heures à regarder les montagnes par la fenêtre durant les cours, à cuisiner des pains aux bananes extra chocolat avec le petit Jan, à jouer aux échecs, à placoter en espagnol pendant les cours de français et en français pendant les cours d’espagnol. Quelques heures à prendre des photos de tout et de rien, à jouer au jeu de la figue tard le soir dans le salon, à manger des tortillas de patatas, à jouer du piano avec Mariona, à rire et à sauter un peu partout.  

Vous pourriez penser que je n’aie pas pu faire tout ça en quelques heures, mais c’est le cas, parce qu’à Sant Esteve, on a le temps. On sait que le temps est quelque part et si on ne le trouve pas tout de suite, on le cherche. On va l’agripper et on en met un peu dans notre poche.

J’ai passé le mois de novembre à observer. À observer tout autour de moi, encore plus qu’avant, pour être sûre de me souvenir de tout. De me souvenir du bleu du ciel, du vert de l’herbe, du rosé des murs de ma chambre. Pour me souvenir du rire de Nuria et du sourire de Carla. Pour me souvenir du goût exact du leche con cacao que la maman de Mariona nous prépare le soir, du son du piano de la maison, de la froideur des jours de pluie et de la chaleur des écharpes de laine d’ici.

Nous avons dansé sous la pluie, nous avons célébré le Sant Élisabeth, nous sommes parties pour Venise, nous sommes allés voir jouer la légendaire équipe de fútbol du Barça, nous avons joué au Monopoly catalan, nous avons écouté Anatomia de Grey. Nous nous sommes promenées sur la grande place très tôt le matin, à l’heure où tout le village est endormi, nous avons visité l’incroyable musée Picasso, nous avons cuisiné avec la grand-maman.

Dans une lettre envoyée à ma meilleure amie, j’ai écrit :  
«Je suis présentement en cours de catalan, langue que je suis maintenant finalement capable de comprendre,  et je regarde les montagnes. N’est-il pas incroyable qu’avant cet échange, je ne savais pas qu’elles existaient, et que maintenant, mon esprit s’y perd chaque jour?»

J’ai passé ce mois-ci avec des papillons dans le ventre. De ces bons papillons, de ceux que l’on a le matin du 24 décembre ou lorsqu’on prépare une fête surprise. C’est notamment cela, la vie en échange : c’est de se réveiller et de ne pas savoir ce qui t’attend. Mais la vie en échange, c’est beaucoup plus. Au début, c’est de ne pas tout comprendre parfois et de ne rien comprendre du tout d’autres fois. C’est de copier les expressions faciales de la personne qui te parle quand tu ne comprends pas ce qu’elle te dit. C’est de répondre ton nom quand un professeur te demande si tu aimes l’école. Vers la fin, c’est d’avoir été là assez longtemps pour savoir que les plus gourmands de la classe sortent leurs sandwichs quelques minutes avant que la cloche de la récréation sonne et que s’il n’y a pas de melon sur la table de la salle à manger, c’est qu’il n’y en avait pas à l’épicerie. C’est de connaître les horaires de la librairie et de la confiserie du village sur le bout des doigts et de savoir avec quel professeur on peut se permettre de passer le bras par la fenêtre lorsqu’il pleut. La vie en échange, c’est vraiment formidable, et c’est différent pour chacun. C’est de se coucher tous les soirs complètement épuisée d’avoir tant parlé et tant couru.

« Épuisés mais ravis
Fallait-il que l’on s’aime
Et qu’on aime la vie »


Élisabeth Galibois


dimarts, 29 de novembre del 2016

La playa de Barcelona... a 15 grados

Todos los habitantes de Barcelona ya han ido a la magnífica playa de Barcelona durante el verano. Todos conocen el agua azul y caliente, el cielo lleno de pájaros y la temperatura de treinta grados durante el dia. Ya conocen la arena de color oro y la gran cantidad de gente dibujando. Yo no he tenido la oportunidad de conocer la playa durante el verano, aunque la he visitado durante el otoño. Una cosa completamente diferente, mucho menos conocida. Laura, Mariona, Adriana y yo fuimos el domingo pasado.

No os esperéis calor, llevábamos chaquetas y bufandas. Hacía mucho viento, suficiente para que los aficionados de Kitesurf decidieran ir en el agua a pesar de la temperatura fría. Su coraje nos permitió admirar las grandes velas de todos los colores bailar sobre el agua lleno de olas muy altas. Caminamos por la playa y las pequeñas tablas de madera, casi corriendo para calentarnos. Buscamos una tienda de crêpes, a petición de Laura, dirigiéndonos hacia el famoso hotel Vela, del cual los espejos reflejaban el sol medio oculto.  
En un instante, decidí tocar esas inmensas olas. Me descalcé y puse mis pies en el agua congelada del mar. El viento me daba en la cara y el agua en los tobillos. Fue un momento que nunca voy a olvidar.

Esto es la playa de Barcelona en noviembre o, al menos, como la viví yo. Es agua fría, bufandas y velas de Kitesurf un domingo por la tarde.

Élisabeth Galibois


divendres, 18 de novembre del 2016

Venise

Et c'est comme cela que je me suis retrouvée à Venise.

Venise, ce sont des petites rues étroites placées sans dessus-dessous formant un immense labyrinthe.
Pour nous, ce fut se perdre dans ces rues tantôt larges tantôt étroites à chaque déplacement.

Venise, ce sont des gelatos même lorsqu'il fait froid.
Pour nous, elles furent à la pistache et aux framboises.

Venise, ce sont des dizaines de langues différentes parlées dans les places publiques.
Pour nous, ce fut de l'espagnol avec un accent italien et beaucoup de rires.

Venise, ce sont les Ferrero rochers.
Pour nous, ce fut se partager des Kit Kat avant de s'endormir.

Venise, c'est observer la ville du haut de la tour de San Marcos.
Pour nous, ce fut de se boucher les oreilles le plus fort possible quand les cloches de la tour ont sonné cinq heures juste au-dessus de nos têtes.

Venise, ce sont ces magnifiques villages typiques que l’on rencontre un peu plus loin du centre-ville.
Pour nous, ce fut de tomber en amour avec l’île de Burano, ce petit village aux maisons multicolores. Et se dire qu'un jour, nous y achèterons une maison rose, bleue ou verte.

Venise, c'est admirer pendant des heures la Piazza San Marcos.
Pour nous, ce fut d'y danser.

Venise, ce fut d'écouter un merveilleux concert dans une toute petite église, ce fut de sortir de notre hôtel un matin et de voir que la rue était inondée, ce fut de franchir inlassablement les petits ponts de pierres en admirant chacun d'eux et d’observer les étoiles se réfléchir dans le Grand Canal à la nuit tombée.

Venise, maintenant pour moi, ce sont des souvenirs impérissables d’un voyage tout sauf triste.

Élisabeth Galibois


Le Grand Canal de Venise! 



 L'île de Burano


La ville vue de haut!  


 El Palacio Ducal 


La basílica de San Marcos

dilluns, 14 de novembre del 2016

Como sobrevivir a la fiesta de otoño

Si estáis en Sant Esteve de Palautordera durante la última semana de octubre, vais a disfrutar  de la fiesta de otoño que se celebra en el pueblo cada año. Yo he tenido esta suerte. Aquí algunos consejos para ayudaros.


En primer lugar, buscad buenos amigos con quien disfrutar el fin de semana. Para mi fueron Mariona, Estel, Míriam, Laia, Núria, Marçal, Nasar, Martí, Pol y muchos más.  

En segundo lugar, encontrad ropa adecuada: al principio hace frío, pero más tarde hace mucho calor. Lo más importante: ropa con la que podáis bailar toda la noche!

Una otra cosa importante es empezar el fin de semana descansado ya que esos días no vais a dormir mucho. Cosa que Mariona y yo no hicimos.

Ir lento comiendo dulces es otro consejo que puedo dar de primera mano. No os preocupéis, no os van a faltar!!

No buscar payasos la noche de halloween también me parece una buena idea. Ya que os arriscáis a encontrarlos...

Aprovechando que hablamos de halloween, mirar una película de miedo en una casa antigua y sin luz esa noche no es la idea más lista del mundo.

Finalmente, vigilad no quemaros vuestros dedos cuando coméis las deliciosas patatas en las paradas medievales con vuestras amigas. Si es el caso no os preocupéis, el momento y las patatas valen la pena.


Espero que estos pequeños consejos os ayuden a sobrevivir a estos intensos, pero seguramente extraordinarios, días de la fiesta de otoño.

Élisabeth Galibois




dimecres, 2 de novembre del 2016

Octobre, une lettre à la fois

O C T O B R E

Mais où est donc passé le deuxième mois de mon échange? Il est passé juste sous mon nez enrhumé, tellement rapidement que j’en ai à peine eu conscience. Il a disparu sous les lundis matins où nos alarmes n’ont pas sonné, sous les polvoróns, petits gâteaux espagnols, que nous avons engloutis, sous les parties de bowling et les photos dans les minuscules photobooth, sous les cours de piano toujours plus colorés et les grandes marches dans le centre-ville de Barcelone. Il a été soufflé vers je-ne-sais-où par le vent automnal qui s’est installé, comme un vieil ami, à Sant Esteve.   


C A S T A G N A S

Lorsque nous sommes entrés, le 31 octobre à l’heure du souper dans la maison de Daniel et Núria, il y flottait une odeur de châtaignes grillées. «La Castagna!», m’a annoncé Mariona. Je ne savais pas ce que c’était et je n’aurais jamais pu deviner. Un festin de figues et de fromage frais, de charcuteries et pan con tomate, de panellets, petits gâteaux aux noix, et de châtaignes grillées au feu du foyer. Des châtaignes, des centaines de châtaignes. On en épluchait, encore et encore, et, comme des smarties, tantôt on les gobait tout rond, tantôt on les faisait durer dans notre bouche pendant toute une conversation. La Castagna, c’est de la délicieuse boustifaille, mais c’est aussi beaucoup plus. C’est une soirée où toute la famille est réunie et où on invite des amis pour rire et parler, pour manger et chanter, de ces soirées dont on a pas besoin de photos pour se souvenir.


T R A D I T I O N S

Les gigantes, immenses marionnettes qui paradent dans les rues.

La Sardana, danse traditionnelle où les grands-parents et les enfants dansent ensemble en un long cercle sur la place publique.

Les Ball de bastons, impressionnants spectacles de personnes dansant avec de longs bâtons de bois.

Les Castellers, effrayantes pyramides humaines d’une dizaine d’étages réalisées le plus rapidement possible.

Des costumes, des desserts, des chansons, des histoires et de l’histoire. Des gens pleins de vie qui organisent des fêtes et se rassemblent. Pour que chacun apprenne de l’autre. La Catalogne est une région riche de traditions, et cette richesse fait briller mes yeux à chaque fois que j’en suis témoin.


O H,  C O M M E   L A   N E I G E   A   N E I G É  …

Bon, d’accord, peut-être pas, mais peu s’en faut. Qui donc a affirmé avant mon départ qu’il faisait vingt-cinq degrés celsius à l’année en Espagne? … Moi, je l’avoue. J’ai donc dû aller faire un peu de lèche-vitrine et des achats à Barcelone pour quelques pelures, ce qui m’a fait découvrir Barcelone de nuit. Un tout nouveau monde. Des fontaines qui illuminent les places publiques. Les gens tantôt pressés, tantôt flemmards. Des édifices tellement hauts qu’on n’en voit pas la fin dans l’obscurité. Des boutiques de souvenirs, toujours ouvertes, avec leurs employés endormis qui s’efforcent de garder les yeux ouverts.

L’automne espagnol s’apparente à celui du Québec, en un peu plus fainéant. Tout va plus lentement, comme si on prenait le calendrier et qu’on l’allongeait comme un caramel mollasson. Les feuilles prennent leur temps pour changer de couleur, flâneuses. Le thermostat descend posément, nonchalant. La nature prends son temps, paresseuse, indécise ; elle ne cesse de changer d’idée. Un jour nous sortons nos lunettes de soleil, l’autre nous nous retrouvons avec un gros foulard enroulé autour du cou.


B U S C A N D O   A   A L A S K A

Avant mon voyage, ce n’était un livre que j’avais adoré lire en anglais, Looking for Alaska. Maintenant, il représente beaucoup plus : le premier livre que j’ai lu en espagnol! Trois cents pages de fierté. Trois-cent pages d’effort, de découragement, de rires, de pleurs, de recherche et de relecture, relecture, relecture. ¿No es fantástico?
L’espagnol, la langue dont j’ai toujours rêvé de babiller parce que les gens qui le faisaient en paraissaient toujours heureux, comme si sourire était nécessaire pour bien en prononcer les mots.
L’espagnol, qui m’a ouvert la porte à non seulement quatre cent millions de nouvelles personnes dans le monde, mais aussi à tant de cultures, d’opinions et de façons d’être. Parce que c’est cela, une nouvelle langue ; c’est beaucoup plus que de nouveaux mots. Ce sont de nouvelles personnes, de nouveaux peuples à la portée de tes doigts.


R I R E

Esto es lo que más hago!


E N   DI R E C T

C’est l’impression que j’ai, ici ; tout vivre en direct, sans générale, sans rediffusion. Sans que personne n’en soit averti, pas même moi. Chaque jour compte son lot de découvertes et de surprises, et j’improvise. J’improvise au milieu de toutes ces personnes, de ces nouvelles places, j’invente de nouveaux mots, j’agence de nouvelles couleurs, j’échafaude de nouvelles histoires… Je crée de nouveaux pas de danse, quoi! Je monte une longue chorégraphie au son des cloches de l’église de Sant Esteve. Une chorégraphie complétée environ aux deux-tiers où chaque mouvement est un nouvel étonnement.


Élisabeth Galibois


dilluns, 24 d’octubre del 2016

Montserrat

A 1 236 metros sobre el mar y a una hora de coche de Barcelona se eleva la montaña de Montserrat. Esta montaña lo tiene todo para ser un sitio de película. El miércoles 12 de octubre, como era (todavía!!) fiesta, decidimos ir a visitarlo. Antes, cubierta por el mar y deformada por el. La montaña tiene una forma muy particular, eso hace que sea muy impresionante y única. En el centro de la montaña se encuentra, como escondido, un monasterio. A su lado, hay una escuela para niños y un iglesia donde vimos la famosa Moreneta, la virgen de Montserrat. Es debajo de la lluvia y de una espesa niebla que visitamos Montserrat, eso proporcionaba un ambiente irreal y místico. Visitamos también el museo de arte dónde vimos cuadros, entre otros, de Picasso y Caravaggio. Finalmente, encontramos personas de Québec : que raro hablar con ellas en francés aquí!! Raro pero muy chulo!!

Montserrat fue un otro pequeño rincón de España que voy a recordar por un largo tiempo.

Élisabeth Galibois





diumenge, 23 d’octubre del 2016

Tossa de Mar



En mi última entrada del blog, hablé sobre pueblos dónde el mar y el cielo se encuentran. Tossa de Mar es uno de ellos. Fuimos allí el 2 de octubre con Mariona, Joanaina, Laura y Jan. Después de una hora de trayecto llegamos a este típico pueblo del Mediterráneo. Como su nombre indica, esta aldea está situada al lado del mar. Allí, el azul de la mar y el del cielo son iguales. Es a Tossa de Mar dónde comí mi primera paella española. Gambas, sepias, verduras de todos los colores, langostinos… No estuve decepcionada, al contrario, me encantó! Qué buena!! Visitamos las pequeñas calles degustando una crepe de nutella. Más tarde, fuimos a un viejo castillo edificado sobre un pequeño turón al lado del mar. Para finalizar el día, nos dirigimos a una pequeña cala donde jugamos sobre las rocas mientras el viento nos daba en la cara. Fue un día memorable, una de las muchas razones por las cuales me gusta mucho España.

Élisabeth Galibois




diumenge, 16 d’octubre del 2016

Septiembre : Los colores de Sant Esteve



Sant Esteve de Palautordera. Petit village situé à une trentaine de minutes de Barcelone. Tout un monde que je ne connaissais pas. Des paysages que je n’avais jamais admirés. Des gens avec qui je n’avais jamais discuté. Des parfums que je n’avais jamais humés, une brise qui n’avait jamais soufflé sur mon visage, un piano dont je n’avais jamais effleuré les touches. 
Tout un monde dont je n’avais jamais vu les couleurs, et pourtant, ce sont celles-ci qui m’entourent depuis quelques temps et qui m'accompagneront pour les trois prochains mois. 


Le jaune. A contrario de ce que vous pourriez penser, les arbres, les champs et les fleurs ne sont pas de mille et une teintes de vert et de brun. Ici, ils sont jaune, car ils absorbent la couleur du soleil qui brille au-dessus d’eux toute la journée. Je peux en témoigner à chaque jour, alors que je traverse en bicyclette le chemin pour me rendre à Santa Maria de Palautordera, le village voisin, où vivent les grands-parents de Mariona. 

Nùria et Daniel, les chers grands-parents où nous passons la fin d’après-midi tous les jours de semaine. Deux personnes qui m’ont accueillie, chacune à  leur manière. Nùria, toujours très chaleureuse, me questionne sur mes parents, ma famille, ma maison, mon chat, un poisson que j’ai déjà eu…sur ma vie au Canada, quoi!! Sur ce fameux pays, tellement froid et tellement loin dont je viens. Fameuse cuisinière, elle tente toujours de me faire découvrir des plats et desserts typiques de la Catalogne. Daniel, quant à lui, très érudit, me fait tous les jours profiter de son savoir en m’apprenant de multiples choses, de la géographie du Canada et de l’Espagne aux ressemblances de nos histoires, sans hésiter à répéter ou à reformuler des phrases jusqu’à ce qu’il soit sûr que j’ai bien compris. 


Le vert. Vert melon. Vert pâle, simple, délicieux, un vert où, pour utiliser l’expression de ma meilleure amie, «on se perd dedans». J’ai mangé du melon espagnol chaque jour depuis mon arrivée. On le mange parfois seul, parfois avec du jambon. Jambon que l’on déguste avec du fromage et des figues. Figues que l’on engouffre en dessert avec un petit gâteau. Si on commence à parler de bectance, on n’en finit plus. Les artichauts frits. Les poivrons marinés. Le fromage frais, la viande à la plancha, les croquettas, les churros chauds par une journée frisquette, les chips au jamòn…. 

Et on mange tout le temps, en plus. Déjeuner vers sept heures. Jusque là, c’est normal. À onze heures, l’heure du «bocadillo», du sandwich, dans la cours de récréation de l’école. Un de mes moments préférés de la journée. Les espagnols, ils en ont fait un art, la fabrication de sandwichs. Ensuite, à quinze heures, après l’école, nous allons manger le dîner à  la maison de Nùria et de Daniel. Toujours délicieux. Toujours beaucoup trop. On pourrait penser qu’après ces trois repas, on en a fini pour la journée. Ce serait bien mal connaître l’Espagne. Vers dix-sept heures, une collation ; du fromage, ou du jambon, ou du pain, des galettes, des noix.. ou tout en même temps. Finalement, à vingt heures, nous soupons. Si l’on calcule, ça fait un, deux, trois, quatre repas et demi dans une journée!! 


L’orange. La couleur de l’automobile de Joanaina, la mère de Mariona. Surnommée affectueusement «Butanito» en l’honneur des bouteilles de gaz du même coloris. Je dois à Butanito la découverte de plusieurs petits villages espagnols. Des villages où la mer et le ciel se retrouvent, des villages où les habitants ne sont que trop heureux de te cuisiner une paëlla au soleil, des villages qui vous font rencontrer des nouvelles personnes et des villages qui vous permettent de retrouver votre Lara. 

Y Barcelona. Oh, Barcelona… Que chulo! Que bonito! Verdaderamente impressionnante. Mi nueva ciudad favorita. Como describir Barcelona con palabras? Comment décrire Barcelone avec des mots? J’ai besoin de beaucoup plus. J’ai besoin de sons, de senteurs, d’images, de gens. De sons de vendeurs de je-ne-sais-quoi dans les rues, d’enfants qui crient et de centaines de langues différentes parlées dans les rues par les touristes venant des quatre coins de la planète. Des senteurs de poissons, de fruits et de viande séchée au soleil. Des images de génie d’architecture qui donnent un caractère irréel au paysage. Et des gens, pour prouver la vivacité de la ville. 


Le marron. À Sant Esteve, une chose n’est pas brune, mais couleur marron : la terre, les yeux des beaux espagnols, les tuiles des maisons, les châtaignes que l’on trouve au pied des arbres et que Jan, le frère de Mariona, se fait un devoir de ramasser dès qu’il les aperçoit. Le principe disant que le brun n’est pas brun mais bien marron illustre bien l’Espagne ; tout y est un peu plus doux, chantant, tendre. On n’y marche pas, on y trottine. On n’y travaille pas, on y travaillote. On n’y traîne pas, on y flemmarde. 


Et finalement, le gris. Gris, car rien n’est que noir ou blanc ici, à l’exception des touches du piano des grands-parents de Mariona sur lequel je joue, et qu’à chaque fois me fait penser à remercier ma maman de m’avoir donné la chance d’apprendre la musique, ce langage universel. La seule langue avec laquelle je peux exprimer tout ce qui me passe par la tête. 


«Il fait gris». Ici, lorsqu’il pleut, c’est la chose la plus vraie qui soit. Comme si toutes les couleurs de ce petit monde s’allongeaient en un long dégradé vers le gris le temps d’une averse. Certains le voient comme une mauvaise chose, mais moi, je m’en réjouis parce que ça veut dire qu’avec le beau temps, les couleurs reviendront, encore plus éclatantes que jamais, comme pour me hurler à la figure de profiter au maximum de chaque instant passé ici. Ce que je m’efforce de faire le plus possible. Profiter de chaque chips au jambon, de chaque pédalée. 

Élisabeth Galibois